CPS2 suicide free modchip
Le retro a le vent en poupe, et chaque jour apporte son lot de surprises. Nous allons parler aujourd’hui du cas de la CPS2 (Capcom Play System II), une carte arcade extrêmement populaire qui accueille un certain nombre de pépites (principalement de la baston 2D magnifique). Développée par Capcom (captain obvious…), celle-ci intègre des mesures de protection assez draconiennes, y compris pour les acheteurs légitimes de ce type de matériel. En effet, chaque jeu est chiffré avec un clé unique, stockée dans une RAM alimentée par une petite pile. Vous l’aurez bien compris, si la pile vient à tomber à plat (inéluctable) ou être court-circuitée, la clé de déchiffrement de la carte s’évapore de la RAM, et vous vous retrouvez avec une carte électronique totalement inutilisable et aucun moyen de vous retourner. C’est ce qu’on appelle un « CPS2 suicide », dans le jargon.
Le système de chiffrement a été déplombé depuis bien longtemps (2003), suite aux travaux remarquables de Razoola notamment. Mais les travaux de resurrection de cartes HS fût un processus bien plus long et difficile, et c’est assez tardivement qu’une première méthode à base d’Arduino a émergé (fin 2016), ce qui était déjà une belle révolution à l’époque. Seul ombre au tableau, ce n’était pas vraiment accessible au plus grand nombre…Voilà qu’une nouvelle méthode vient tout juste de faire son apparition, et, aussi incroyable que cela puisse paraître, un simple PIC12F675 ou PIC12F629 correctement programmé et quelques soudures plus tard, le phœnix renaît littéralement de ses cendres, sous les yeux larmoyants des amoureux d’arcade dépités par le suicide de leurs cartouches CPS2.
Cette solution, basée sur l’ensemble des travaux de la communauté, a été développée par aje_fr. Il propose un github sur lequel l’ensemble des binaires nécessaires, jeu par jeu, sont téléchargeables. Ne restera plus qu’à utiliser un programmateur de PIC (que l’on peut acheter ou construire soi-même pour à peine 5€) et souder le PIC suivant le plan fourni, pour redonner vie à n’importe quelle cartouche CPS2 « suicidée ». Le prix extrêmement bas de ce micro-contrôleur en fait une arme de choix pour faire revivre ce patrimoine vidéoludique.
